Avant de passer à l’application de la structure et des proportions à nos dessins de figures, nous devons apprendre les repères sur le corps.
Les premières étapes d’un dessin de corps impliquent généralement de mesurer soigneusement et d’identifier le mouvement (gesture).
Pour nous aider, le corps humain est rempli de points de repère qui nous donnent des indices sur le mouvement et des points à partir desquels nous pouvons mesurer les proportions. Ces points sont des zones osseuses qui apparaissent à la surface. Les os sont de bons points de repère parce qu’ils ne changent pas beaucoup d’un type de corps à l’autre. La structure du squelette d’une personne mince, musclée ou en surpoids reste à peu près la même, avec quelques variations bien sûr. Ce sont les muscles et les tissus adipeux qui présentent les changements les plus spectaculaires.
Pendant que je vous indique les points de repère, essayez de les identifier sur votre propre corps.
Nous pouvons utiliser les points charnus tels que le nombril et les mamelons pour mesurer les distances et les angles, tout en gardant à l’esprit que ces points varient beaucoup plus d’un type de corps à l’autre.
Passons donc en revue tous ces points de repère.
Ligne mediane de face
Pour identifier le mouvement central du torse, il faut trouver les points de repère le long du centre du corps. En haut, nous commençons par le creux du cou, entre les clavicules. Vous verrez une petite échancrure juste au-dessus du manubrium. Nous descendons ensuite jusqu’au bas du sternum, qui, combiné au manubrium, ressemble à une cravate. En dessous se trouve le nombril et enfin l’os pubien.
Ces points peuvent être reliés par une courbe en C ou en S. Cela influence généralement le mouvement de la pose.
Ligne mediane du dos
Dans le dos, l’identification de la ligne médiane est beaucoup plus simple. La longueur de la colonne vertébrale donne la forme de la ligne médiane, depuis le sommet du cou jusqu’au coccyx.
On croit souvent à tort que chaque vertèbre a la même amplitude de mouvement et peut être reliée par une simple courbe. Bien que vous puissiez et deviez le faire pour établir le mouvement, il n’est pas exact de le maintenir ainsi pendant l’étape du dessin de la structure et lors de l’ajout de l’anatomie. Les trois sections de la colonne vertébrale ont des limites différentes en termes de rotation, de flexion, d’extension et de mouvement latéral.
Repères latéraux de face
Ensuite, je peux utiliser les points de repère du corps pour identifier la torsion et la courbure du torse. Les saillies osseuses du processus d’acromion, qui partent du dos, indiquent l’angle des épaules. Vous pouvez sentir cette zone osseuse sur vos épaules entre le deltoïde et le trapèze. Les clavicules, qui ont la forme d’un guidon de vélo, relient les points de l’acromion.
Lorsque vous trouvez les points situés sur les épaules, gardez à l’esprit que ces points peuvent également se déplacer indépendamment de la cage thoracique. Si une personne soulève une épaule, la clavicule pivote depuis le creux du cou, ce qui modifie l’angle des épaules tout en conservant le même angle de la cage thoracique.
Les angles antérieurs de la crête iliaque indiquent l’angle du bassin. Ces points sont appelés épine iliaque antéro-supérieure, ou ASIS (voir le tableau ci-dessus). ces points sont parfaits pour identifier la boîte des hanches.
Les autres points que j’utilise fréquemment sur l’avant du torse sont les aisselles. Je regarde la distance entre le haut des épaules et la largeur des bras par rapport à la largeur du torse.
Repères latéraux du dos
L’arrière du corps présente également des points de repère que nous pouvons utiliser pour trouver les angles, bien que certains soient plus difficiles à trouver sur des types de corps plus souples ou en surpoids. Un dos moyen ou musclé présente de nombreuses bosses et constitue toujours un défi pour les artistes.
Pour mettre de l’ordre dans tout ce chaos, les repères osseux de l’omoplate sont très utiles. Tout d’abord, l’épine dorsale de l’omoplate est cette crête diagonale qui va du processus d’acromion à ce coin appelé expansion triangulaire. Comme les clavicules à l’avant, elles ressemblent à un guidon. À partir de l’angle, la crête prend un virage serré vers le bas le long du bord médial. Ces bords ne sont pas recouverts de muscles, ce qui permet d’en voir des traces à la surface.
La 7e vertèbre cervicale est un autre point de repère couramment utilisé.
Dans la région des hanches, le sacrum est un point de repère important. Il s’agit d’une forme triangulaire qui relie l’os de la queue et les deux fossettes de l’épine iliaque postéro-supérieure. Ou PSIS (Posterior Superior Iliac Spine).
Les membres
Dans les bras et les jambes, les points de repère sont essentiellement les articulations.
Sur les côtés du coude se trouvent les épicondyles de l’humérus. Lorsque le bras est tendu, ces trois points sont alignés sur une ligne droite. Lorsque le coude est plié, l’olécrâne (terme savant pour désigner la “pointe du coude”) se déplace vers le bas et forme un triangle.
Suivez le cubitus le long du bras jusqu’au poignet. Au niveau du poignet, les os du radius et du cubitus créent un plan supérieur et un plan inférieur plats qui sont parfaits pour montrer la rotation du poignet.
Le genou est très complexe, je l’aborderai plus en détail dans la série sur l’anatomie, mais pour essayer de le simplifier, je retiens qu’il y a 7 bosses. Deux pour les condyles du fémur et deux autres pour les condyles du tibia. Une petite sur le côté à la tête du péroné. Une bosse pour la rotule et une autre en dessous causée par une combinaison du tibia, d’un ligament et d’un coussinet adipeux.
Lorsque le genou se plie, le tendon tire la rotule vers le bas et sous le fémur.
La courbe du tibia est très proéminente et joue un rôle important dans la gestuelle de la jambe.
À la cheville, le tibia et le péroné forment une clé de voûte qui épouse le pied. L’angle entre eux descend vers l’extérieur.
Et enfin, le grand trochanter ! Il s’agit d’une protubérance osseuse située sur le côté de la hanche. Tous les muscles du fessier s’enroulent autour de lui comme un beignet.
Voilà donc tous les repères du corps. La meilleure façon de les apprendre est de dessiner d’après nature ou d’après des photos et d’essayer de les identifier. Utilisez-les dans la construction de votre dessin.
En dessous les images des exercices.
